S’il est difficile de trouver des raisons à la déroute agenaise cette saison, nous avons sélectionné six rencontres qui ont marqué un tournant, pour différentes raisons. Six matchs où la frustration a pris le dessus.
1re journée : Agen 22 – Castres 26
C’est une question qui revient régulièrement dans la bouche des supporters : que se serait-il passé si Agen avait gagné cette rencontre qui lui tendait les bras ? Après un superbe essai de Paul Abadie en première période, le CO avait repris le score avant la pause. Dans le deuxième acte, deux fulgurances de Gabriel Ibitoye avaient permis aux hommes de Laussucq de reprendre le score à l’heure de jeu : 22-17. Puis, plus rien. De l’indiscipline et trois pénalités d’Urdapilleta plus tard, voilà un premier pari manqué par le SUA. Une défaite 22-26 qui mettait très vite le doute à des troupes qui se voyaient bien titiller le ventre mou du classement cette année. En vain. À ce moment-là, on ne le savait pas encore, mais Castres venait déjà de plonger le Sporting dans une situation compliquée psychologiquement. Un sentiment confirmé du côté de la Section Paloise une semaine plus tard avec une défaite sans bonus 33-23.
4e journée : Agen 3 – Stade Français 20
On s’en souvient, au moment de l’arrêt du championnat l’an passé, Agen était 13e juste devant le Stade Français, bon dernier de la classe. On se disait alors que la saison pouvait démarrer ce soir-là pour Agen. Après une blessure de Gabriel Ibitoye à l’échauffement, le match devenait très vite âpre. Surtout, les hommes de Laussucq ne proposaient quasiment rien dans le jeu, signe que la confiance manquait déjà. Pris devant, en difficulté lors des lancements parisiens, le SUA n’était jamais vraiment décroché au score. 3-6 pour Paris jusqu’à la 54e minute avant l’essai de Waisea. Un essai qui venait tuer les espoirs de résurrection agenaise étant donné que les solutions manquaient aux partenaires de Romain Briatte. Un dernier essai de Maestri venait sceller le score sur la sirène. C’est après ce revers que l’on a vraiment compris qu’il s’agirait d’une saison galère pour Agen.
6e journée : Agen 15 – Bayonne 26
En voyant le nombre d’absents côté Agenais, on savait ce soir-là que la mission serait particulièrement délicate face à des Bayonnais bien rodés. Et après dix minutes, nos doutes étaient confirmés. Ravouvou traversait le terrain à la 4e minute alors que Victor Moreaux dégoupillait quatre minutes plus tard et prenait un carton rouge fatal. Pris dans la puissance et sur les bases finalement, les Suavistes n’y arrivaient pas. Malgré quelques réactions dans le sillage de Gérondeau ou de Decron, l’écart semblait déjà colossal et l’expérience des Jean Monribot et Gaëtan Germain n’arrangeaient rien. Une défaite finale 15-26. La Pro D2 était d’ores et déjà dans toutes les têtes à l’issue de la rencontre mais s’il restait quelques cartouches à tirer pour ne rien regretter.
7e journée : Bordeaux 71 – Agen 5
Ce jour-là, le SUA a lâché son staff, ses supporters, l’amour du maillot et tout ce qui va avec. Il n’a jamais existé dans cette rencontre. Jamais. Dix essais encaissés, des comportements inacceptables et surtout un écart entre les deux équipes assez incroyable. Sur chaque ballon touché, les Girondins traversaient le terrain. Au lendemain de cette humiliation, Jean-François Fonteneau décidait de se séparer de ses entraîneurs Rémi Vaquin et Christophe Laussucq. Mais ce n’est pas tout puisque l’homme fort du SUA décidait également de mettre à pied Sam Vaka, JJ Taulagi et Jordan Puletua à cause de leur comportement. Un dernier électrochoc ou coup de poker appelez cela comme vous voulez tenté par Fonteneau. En vain, une fois de plus.
11e journée : Agen 6- Brive 15
Toute la semaine précédant la rencontre, les Agenais ne cessaient de répéter qu’ils n’avaient rien à perdre. Pourtant, lors de ce match, ils donnaient l’impression du contraire. En effet, le plan briviste était simple : taper des chandelles, être solide sur les phases de conquête, et envoyer des chandelles. Un piège évident dans lequel les Lot-et-Garonnais sont tombés. Le pied du métronome Thomas Laranjeira faisait le reste. Une rencontre que le SUA aurait pu faire basculer à l’heure de jeu lorsque sur un rebond favorable, Buttin récupérait et donnait à Saurs qui n’avait plus qu’à marquer. Malheureusement, un bras corrézien en décidait autrement. Ce soir de décembre enterrait de manière définitive les espoirs agenais. On savait que la suite s’écrirait en Pro D2.
14e journée : Castres 39- Agen 23
Décidément, les matchs contre Castres auront fait très mal au Sporting cette saison. En effet, si on n’attendait pas grand-chose de cette rencontre, l’excellent début de match agenais permettait d’y croire. En effet, à la demi-heure de jeu, Agen menait 0-16 chez un CO pâle et à 14 après l’exclusion de Nakosi dès la 2e minute. Problème : la puissance tarnaise prenait le dessus et revenait quasiment à hauteur à la pause (12-16), avant d’infliger une véritable leçon notamment grâce à leur puissance. Au final, c’est un 39-0 que les Tarnais ont infligé au SUA avant que Puletua sauve l’honneur déjà bien maigre sur la sirène. Une défaite 39-23 qui a, elle aussi, abattu le moral des Agenais.
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