Il a fait du judo, du foot, mais c’est finalement à XIII qu’il a trouvé son bonheur. Formé à la MJC dès l’âge de six ans, Jonathan Soum est devenu l’un des meilleurs talonneurs du championnat. à bientôt 30 ans, il effectue sa 14e saison en élite, figure parmi les “anciens” du club mais peut, plus que jamais, déstabiliser une défense à lui seul.
Si c’est un peu par défaut qu’il est venu au rugby vers l’âge de six ans, depuis la passion pour le XIII ne l’a plus jamais quitté. A 30 ans, après quatorze saisons en élite, il a conservé l’enthousiasme d’un junior. Jonathan Soum est le type même du joueur indispensable à un collectif. Avec lui, Carcassonne XIII tient un leader de jeu discret mais ô combien prépondérant dans la bonne marche du groupe.
Jonathan, mon petit doigt m’a dit qu’au départ, vous n’étiez pas programmé pour le rugby. Vous confirmez ?
Effectivement, ce n’était pas gagné. Lorsque j’étais jeune, je passais beaucoup de temps avec ma grand-mère avec laquelle j’allais souvent me promener vers les Acacias. Dans un premier temps, je me suis essayé au judo. Mais, comme j’avais peur, l’expérience a tourné court. Je me suis ensuite orienté vers le foot. Avec aussi peu de succès car j’avais vraiment deux pieds gauches. Il ne me restait plus que le rugby à explorer. J’ai rejoint la MJC, vers l’âge de six ans, et je n’ai plus quitté la discipline.
A 30 ans, vous effectuez votre quatorzième saison en élite. Vous souvenez-vous de vos débuts en équipe première de l’ASC XIII ?
Je m’en souviens comme si c’était hier. J’avais entre seize et dix-sept ans. C’était à Pia et nous l’avions emporté. Il faut dire que nous avions une sacrée équipe, entraînée par Patrick Albérola, et dans laquelle évoluait Christophe Moly, Jérémy Guiraud, Tyron Pau, Sébastien Azéma… En face, c’était pas mal non plus, avec Maxime Grésèque, Artie Shead et le Gallois Neale Wyatt.
Après son repositionnement, suite à l’arrivée de Lucas Albert, Alexis Albérola évolue désormais le plus souvent au talonnage. Comment prenez-vous cette nouvelle concurrence à votre poste ?
C’est une concurrence saine car le groupe vit très bien ensemble. Que ce soit moi, Alexis ou même Julien (Agulo) qui prenne le poste, cela n’a pas d’importance. Nous sommes toujours derrière celui qui joue. De plus, cela permet à l’équipe d’être plus performante car le staff nous demande d’être très précis sur tout ce que nous faisons
A quoi attribuez-vous les difficultés rencontrées à Limoux dans la mise en place du jeu de votre équipe ?
Tous les matchs contre Limoux se ressemblent un peu. C’est toujours un engagement physique particulier. D’ailleurs, à la fin du match, nous nous sommes félicités de l’investissement que nous avions eu dans ce secteur. Les fautes que nous avons commises sont surtout dues au trop d’envie que l’on a voulu mettre sur le terrain et qui nous a fait perdre de la lucidité.
Si l’équipe se retrouve dans un contexte identique à l’avenir, saura-t-elle ne pas tomber dans les mêmes travers ? Est-ce que l’expérience de ce match vous servira demain ?
Je ne peux pas affirmer que l’on ne renouvellera pas ce genre de prestation. Mais, ce qui est sûr, c’est que, si nous voulons avoir des prétentions, nous devons impérativement gommer ces petites erreurs qui polluent notre jeu, et travailler plus sérieusement sur nous.
Ce dimanche, Carcassonne XIII reçoit Saint-Gaudens à Domec. Le match-aller avait été compliqué et votre équipe s’était imposée sur le fil, en toute fin de match ? La leçon a été retenue ?
Vous savez, que ce soit Saint-Gaudens ou une autre équipe, le problème est toujours le même. Nous ne devons pas nous projeter plus loin que le match qui vient et rester uniquement focalisés sur lui. Chaque week-end, il nous faut prouver notre statut de leader. Nous connaissons les Commingeois et leur capacité à faire déjouer leurs adversaires. Si nous mettons la rigueur qu’il faut et restons disciplinés, cela débouchera sur un bon match de notre part et la victoire sera au bout.
Comment voyez-vous l’évolution de l’Élite nationale ?
Depuis quelques saisons, il est clair que le niveau de l’Élite 1 augmente. Je pense qu’il serait souhaitable de la porter à douze clubs. Cela permettrait de nourrir la compétition et, pourquoi pas, de la médiatiser davantage.
Faisons maintenant un petit aparté professionnel. Comment se porte le marché de l’immobilier par ces temps de crise sanitaire ?
Il se porte aussi bien que ce que l’on peut le constater tous les jours. On n’a enregistré aucune baisse au niveau des transactions. La dynamique est toujours importante car il y a de plus en plus d’investisseurs qui arrivent dans le département et la part du marché ne cesse de croître. Les enveloppes des budgets acquéreurs sont plus importantes que lors des deux dernières années. Le marché immobilier reste très actif à Carcassonne.
Qu’aimez-vous dans la vie, Jonathan ?
En fait, j’aime des choses simples : me retrouver dans mon cocon familial, partager avec mes amis… J’apprécie également les voyages et la gastronomie. Et, depuis quelques temps, je me suis découvert une véritable passion pour le vin.
Formé à la MJC, à bientôt 30 ans, Jonathan fait partie des “anciens” du club. Il est l’un des plus titrés sous le maillot “jaune et noir”. Même s’il peut évoluer à la charnière, comme il l’a fait avec brio contre les Dragons Catalans il y a quelques années, “John” est un pur talonneur. L’un des meilleurs du championnat. “Petit” mais très explosif, il peut déstabiliser une défense à lui seul et est capable de masquer ses intentions jusqu’au dernier moment. Il saura exploiter le mauvais placement défensif autour du tenu pour s’y engouffrer ou pour créer l’espace à ses coéquipiers. De plus, c’est un redoutable défenseur, avec une belle technique de défense. S’appuyant sur un gros “cardio”, il peut enchaîner énormément d’efforts et même jouer 80 minutes si nécessaire ! Toujours la banane et d’un naturel enjoué, et malgré quelques retards à l’entraînement (lol), Jonathan fait partie des cadres de cette équipe et c’est une chance et un plaisir de l’avoir parmi nous !
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