Pour ce déplacement en Seine-Maritime, les Columérins, sixièmes du classement, seraient inspirés d’y retrouver le goût de la victoire, disparu ces derniers temps.
“Les voyages forment la jeunesse”. L’antienne de Montaigne ne vaut pas que pour les jeunes serait-on tenté de dire, elle vaut pour tous. Et notamment pour ces Columérins qui après un mois de janvier au chaud (trois réceptions avec Vannes, Carcassonne et Biarritz) vont désormais écumer les routes de France et de Navarre en quête de rebonds favorables et, qui sait, pourquoi pas de succès pour rattraper les points perdus de haute lutte à la maison.
Nous ne savons pas si les près de 9 heures de trajet en bus qu’ils se sont mis dans le cornet sans broncher, mercredi, pour rejoindre la cité normande ont donné des idées aux Columérins. Mais ce qui s’apparente à une forme de “mise au vert, non exigée” dixit Julien Sarraute, traduit toutefois bien l’importance accordée à ce déplacement.
“Renouer avec un rugby efficace”
Cette deuxième étape rouennaise, avant des déplacements tout aussi corsés dans deux et trois semaines du côté de la Bourgogne (Nevers) et de l’Isère (Grenoble), apparaît comme charnière pour les joueurs du tandem Berneau-Sarraute. Ce dernier avec tout le respect qu’il a comme de coutume pour son adversaire du soir – victorieux sur ses quatre dernières réceptions – n’en a pas fait ambage en début de semaine : “Nous devons avoir la volonté de montrer qu’on est capable de mieux jouer en gardant cet excellent état d’esprit, cette générosité et cet investissement vus à Biarritz. Il faut qu’on soit capable de renouer avec un rugby efficace.”
Le retour de Florian Nicot
Pour y parvenir, les Columérins, en quête d’une cohésion renforcée et d’un vivre ensemble toujours plus prégnant, pourront compter sur quelques retours dans le quinze de départ comme ceux de Beka Sheklashvili sur le flanc droit de la mêlée, Romain Bézian en numéro huit et Alexis Palisson à l’arrière. Sur le banc, Mihai Macovei, de retour de ses aventures roumaines, Jules Soulan, rétabli de son syndrome de Morton au pied, et Florian Nicot prendront place. Le centre de 34 ans, joker médical (plus une saison supplémentaire) débarqué de la Section paloise, n’a pas hésité quant à son retour dans un club où il a déjà passé six saisons pleines (2011-2017). “Je peux amener une certaine fraîcheur et un certain recul par rapport à mes nouveaux coéquipiers. Il faut d’abord de la confiance, du plaisir”, soulignait-il avant de prendre la route de Rouen. Feu !
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