Nationale. Capitaine de Bourg-en-Bresse (2e), passé deux saisons par Tarbes (2014-16), le deuxième ligne Cyril Veyret (32 ans) est prêt à en découdre avec le Stado dimanche (14 h), à Marcel-Verchère.
Bourg débute un bloc de cinq matchs dimanche, d’où l’importance de prendre des points contre Tarbes…
Après un bloc de quatre et un week-end de coupure, on attaque par une équipe qui nous avait battus à l’aller (17-10). Le Stado a des bons joueurs, il faut se préparer avec sérieux.
Est-ce que l’effet de surprise a joué sur ce premier match entre les deux équipes ?
En tout cas, nous, on n’a pas été surpris de la prestation tarbaise. Au contraire… Je connais encore plusieurs joueurs et le Stado a toujours été une équipe performante à domicile. Les conditions, avec beaucoup de pluie, n’étaient pas évidentes. Il y a avait eu pas mal de rotations chez nous, mais la victoire était méritée pour Tarbes d’autant qu’ils avaient pris un carton rouge assez rapidement.
Hormis une chute à Tarbes et sur le dernier match à Albi (17-16), globalement, la saison se passe comme vous l’aviez imaginé, non ?
C’aurait pu être encore mieux si on ne perd pas à la 80e contre Albi… Dire qu’on est dans les clous ? Je ne sais pas. Rugbystiquement, on peut mieux faire mais je sens qu’on avance dans le bon sens, on progresse. Même si on reste sur un revers, on se construit.
«Nous avons des infrastructures qui ne sont clairement pas de ce niveau mais de celui du dessus»
Vous êtes la seule équipe du groupe de tête à ne pas avoir pris de bonus offensif. Est-ce un vrai sujet ou cela relève-t-il de l’anecdotique ?
On n’en parle pas entre nous mais nous en sommes bien conscients, oui. Ce n’est pas anecdotique car ces points de bonus comptent au classement. À la fin, tout va compter et forcément qu’on y pense. Mais c’est de notre faute, on a du mal à faire des prestations abouties sur 80 minutes. Le niveau de la poule est très homogène, et nous, on a des soucis pour finir nos actions. Ce n’est pas qu’on se dit : «on en a encore sous la pédale», mais clairement on peut mieux faire. Ce n’est pas hyper huilé et la coupure à l’automne n’a pas aidé, on a eu une quinzaine de cas de Covid… Il y a beaucoup de déchets encore à mon goût, la touche et le jeu au pied par exemple. Mais c’est le lot de beaucoup d’équipes je crois.
Malgré tout, vous avancez avec pas mal de certitudes par rapport à la moyenne des formations de cette Nationale ?
Des certitudes, je ne sais pas. Nous, on essaie de se concentrer sur nous-mêmes. Bien sûr, on jette un œil au classement mais on ne se pollue pas trop l’esprit avec ça.
Avoir cette étiquette de favori à la montée, c’est compliqué de faire avec ?
Oui et non. Quand il y a cette étiquette, cela engendre une certaine exigence. Aujourd’hui, les supporters sont peut-être un peu déçus par nos productions alors que ce serait bien différent pour une équipe en mode “Petit Poucet”. On a la chance d’être dans ce club. Nous avons des infrastructures qui ne sont clairement pas de ce niveau mais de celui du dessus. L’effectif est complet, avec des niveaux homogènes. Le bloc de cinq matchs, ce n’est jamais évident, mais nous avons des arguments pour l’enquiller. Vraiment, je me répète, on a de la chance.
À titre personnel, ça commence à faire un moment que vous êtes à Bourg…
C’est ma cinquième saison. C’est sûr que je suis content ici, il y a des ambitions même si on a été stoppés par le Covid l’an passé et que l’année d’avant, on ne se maintient pas pour un point en Pro D2.
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