Depuis une dizaine d’années, l’opposition entre Castres et Montpellier, qui s’affronte cet après-midi (voir pages sports), est devenue un classique des phases finales du championnat de France de rugby. Voici un peu plus de 30 ans, ces deux mêmes formations se croisaient pourtant à l’échelon inférieur. Lors de la saison 1988-1989, les 80 clubs de première division sont répartis en seize poules de cinq. Pour continuer à prétendre au bouclier de Brennus, il faut terminer dans les deux premiers. Les trois autres formations se disputeront quant à elles le bouclier du groupe B. Devancés par Perpignan et Aurillac, les Olympiens se classent troisièmes devant Chalon-sur-Saône et La Rochelle tandis que les Montpelliérains connaissent le même sort derrière Dax et Nice. Castrais et Héraultais sont alors versés dans la même poule et se rencontrent dès la troisième journée de ce championnat du groupe B. Sur la pelouse du stade Pierre-Antoine, le Castres Olympique se présente dans la composition suivante : Labit – Laborde, Fernandez, Dedieu, Valette – Rui, Séguier – Diaz, Giroux, Lapeyre – Tristani, Mercadier – Marty, Bes, Foglia. Pelissou entrant en cours de jeu. Au terme des 80 minutes de jeu, le CO s’impose 18-10 grâce à un essai de Frédéric Séguier transformé par Francis Rui, auteur par ailleurs de quatre buts de pénalité. Un troisième succès consécutif dans cette seconde phase pour des Castrais qui enchaîneront sept rencontres sans défaite avant de s’incliner du côté d’Albi. Au match retour, les Montpelliérains prendront leur revanche (27-17) mais ne pourront empêcher les équipiers de Francis Rui de continuer leur marche victorieuse vers le titre de champion de France groupe B 1989. Une victoire synonyme de retour au sein de l’élite du rugby hexagonal. Une place que les Castrais occupent toujours aujourd’hui, sans jamais avoir regoûter aux affres de la deuxième division depuis plus de 30 ans. Une nouvelle victoire face aux protégés de Philippe Saint-André, concurrents directs dans la lutte qui fait rage pour éviter la place de barragiste, prolongerait assurément le bail d’au moins une saison supplémentaire.
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