Depuis de très nombreuses années, Didier Bajon est le speaker attitré et emblématique de l’ES Gimont rugby, et donc du stade Louis-Ufferte. Micro en main, il aura tout vécu, de la série à la Fédérale. Sagement, mais sans jamais faillir à la tâche. La voix s’est tue, ces derniers mois. Covid-19, contrainte sanitaire et rugby à l’arrêt obligent. Lors de l’opposition musclée face au magnifique “4 Cantons”, “Félix” ne le savait pas encore, mais ce jour-là, l’emblématique speaker “rouge et blanc” a animé son dernier avant-match de la vie d’avant. De nombreuses, très nombreuses oppositions et compositions, après sa première prise de parole. Et aujourd’hui, il n’a plus besoin de micro pour que ses mots trouvent un écho puissant et résonnent : on aimait assurément les compos, les petites erreurs, les bons mots, ou encore les résultats des jeunes de la veille et la fierté des victoires dans le timbre. Assurément, beaucoup de plaisir pour l’intéressé, mais aussi pour les supporters gimontois. Le ton pourrait parfois être plus grave, mais Didier n’est pas du genre à plomber l’ambiance. Jamais. Bien au contraire, il fut également un formidable serviteur de “Dame Etoile” : joueur très honnête, puis éducateur et bénévole, avant de s’occuper du micro et des compositions. Et de continuer de le faire avec toujours autant de plaisir et de sérieux. Enfin, on n’oubliera pas ici le formidable travail de fourmi qu’il réalisa pour fêter le centenaire du club et retrouver des joueurs, des noms, des dates, des affaires. Toujours pour honorer “Dame Etoile”. Pour l’anecdote et retrouver le sourire, on se rappellera également d’un incroyable “Pierrot by Colombine”, pour une journée inoubliable à Saverdun, face à Montréal-d’Aude, et d’un avant-match incandescent pour tout le peuple gimontois. Un grand moment. A la retraite désormais, et en ces temps si troublés à cause de la Covid-19, Didier peut être, à juste titre, considéré comme un sage. Il nous manque. Et il manque à Louis-Ufferte. Son tour de chauffe de bienvenue aux supporters du camp d’en face, ou encore les perles enfilées par “Romain Pène”.
Depuis de nombreux mois, le temple du rugby gimontois ne résonne plus de ses annonces. La grand-messe du dimanche après-midi n’est plus. Et les fidèles de l’ESG se sentent tous un peu orphelins. Et si chaque match doit être une fête, Didier y fut toujours pour une belle part, même s’il y a des rivalités sportives. Le public a toujours bien réagi à Cahuzac, et on y retrouve des connaisseurs. Ici, c’est du pain béni. Et si le rugby est une religion à Gimont, l’ami Félix en est un de ses prêtres, dans les victoires comme dans les défaites. Dans les bons comme dans les mauvais moments. De Lannepax à Blagnac, personne ne fut méprisé, ou pris de haut. De beaux derbys, de belles affluences qui ont régalé l’ancien employé de banque qu’il est. Bref, pour tout cela, et pour bien plus encore. Merci Didier et à très vite. On l’espère tous et toutes.
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