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Jean-Baptiste Dubié (UBB) : “La limite du nord, c’était Bordeaux”

l’essentiel
Profitant d’une trêve entre deux blocs, Jean-Baptiste Dubié a rejoint sa femme dans le Nord pour se poser quelques jours. Le trois-quarts centre bigourdan de l’Union Bordeaux-Bègles, revient  sur son 100e match sous les couleurs girondines. Entretien.

À l’issue de ce dernier bloc, l’UBB se propulse au pied du podium (4e). Soulagement ?

On avait un gros mois de janvier qui nous attendait et on a fait le job. Tu peux partir l’esprit un peu libéré. Tout le monde est content. C’était un bloc primordial avec des équipes mieux classées que nous. On est tous dans un mouchoir de poche. Le moindre faux pas et tout est à recommencer.

À titre personnel, une centième pour vous sous le maillot bordelais… 

Ça faisait un petit moment que j’étais bloqué dans les 90. Je pensais atteindre ce chiffre la saison dernière mais elle a été stoppée. Il me tardait de passer le cap symbolique. Je l’imaginais plus l’an passé avec un stade rempli. Mais ce n’est qu’un point de passage la centième. C’était un objectif car je trouve symbolique d’être dans un club et de porter ses couleurs pendant “x années”. D’arriver à ce nombre de matchs, ça veut dire que tu es là depuis un bon petit moment et que tu joues. J’ai beaucoup de respect pour les mecs qui l’ont fait avant moi. En l’état actuel des choses, je ne pouvais pas rêver mieux, si ce n’est avoir mon petit Ducuing (Nans) avec moi, à mes côtés. 

Un cap symbolique franchi face à l’ASM. Comment avez-vous abordé ce match ?

Quand tu fais des matches comme ça, tu sais que tu n’as rien à perdre. Il faut tout donner pour éviter de prendre une énorme marée. Clermont, j’ai des souvenirs assez forts. C’est l’équipe que j’ai le plus jouée et ce n’est pas un plaisir. Tu sors des matchs, tu es bien fracassé. Michelin qui est aussi mythique et de faire ce match, money-time et essai à la 80+8e… C’est assez sympa comme scénario pour la centième.

Un scénario avec une saveur particulière et votre premier essai cette saison…

Je ne suis pas dans le truc de marquer mais quand je me suis préparé pour le match, je me suis imaginé rentrer, marquer et gagner (rires). Au final, quand t’y penses fort, les choses se réalisent. Ce sont de bonnes ondes pour la saison et la suite. À titre collectif, à l’image du match, on n’a rien lâché encore une fois. On se bat avec nos armes, on ne fait pas des matchs parfaits mais on arrive à faire déjouer des grosses équipes. Il faut que ça nous serve.

Vous faites basculer la rencontre vers la fin, comme les autres déplacements au Racing, à Montpellier ou Castres. C’est le  nouveau visage de l’UBB ?

C’est quelque chose qui a changé chez nous. On a eu une période où dans les moments difficiles, on s’écroulait un peu. Là ça prouve qu’on a franchi un cap et qu’on ne doute pas de nos forces. Il faut le garder, ce sera déterminant pour la deuxième partie de saison avec des matchs qui compteront pour la qualif’. C’est le travail. Quand tu n’as rien fait, rien prouvé, il n’y a que ça. 

Fin novembre 2020, vous avez signé pour deux ans de plus. Votre carrière se poursuit comme espéré ?

Mon objectif, quand j’étais à Mont-de-Marsan, était d’évoluer à ce niveau (Pro D2) puis jouer en Top 14. Je suis attaché à mon territoire, la limite du Nord c’était Bordeaux, je ne pouvais pas aller plus loin. L’UBB était une priorité, ils m’avaient contacté les premiers. Je suis très content d’être l’homme de deux clubs : le Stade montois et Bordeaux.  Ce dont j’ai envie, ce n’est surtout pas de me la couler douce mais de finir le plus haut avec Bordeaux. J’y pense tout le temps et je ne suis pas le seul.

Et de continuer votre “bromance”  (histoire d’amitié) avec Nans Ducuing, un autre Bigourdan…

Ça fait partie de mes rencontres incroyables grâce à ce sport. Le jour de la rentrée à l’UBB (2015), on était assis l’un à côté de l’autre, on s’est dit : «Bonjour, t’es d’où toi ?- De Saint-Lary.  – Moi je suis dArgelès-Gazost ! – Boh mais t’es qui toi ?» On avait deux ans d’écart, on ne s’était jamais croisés et au final on a plein d’amis en commun. Mon père a joué contre le sien. Ça a de suite accroché. On a fait un bon bout de chemin ensemble. Le plus important est que Nans revienne sur le terrain (déchirure au mollet). Je lui fais un peu  la popote, de la soupe de la mer. Je me fais inviter aussi de temps en temps mais j’essaie de faire en sorte qu’il aille bien. Ma mère lui a filé de l’eau de Lourdes, ça va lui faire franchir un cap. On sait jamais, on essaye tout.

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