Le Castres Olympique y voit plus clair

Et de quatre qui font 33. Grâce à son succès, le CO a repoussé Bayonne, nouveau barragiste, à onze longueurs. L’Aviron a certes encore deux matchs en retard, mais il vaut mieux être à la place des Castrais, qui auront l’occasion en plus de faire un pas décisif pour le maintien en dominant Montpellier à Pierre-Fabre samedi prochain. Voilà pour le bilan comptable d’une soirée contrastée. On a en effet cru qu’un bonus offensif était à la portée des Tarnais, eux qui ont marqué quatre essais, notamment lorsqu’ils ont mené 17-0 puis 24-7, mais Bayonne s’est accroché pour ne pas couler.

On a même tremblé en deuxième période lorsque Maama Vaipulu, auteur d’un essai et de quelques charges dévastatrices, a pris un deuxième jaune synonyme de rouge (52). Le CO a joué vingt minutes à 14 contre 15 (le Basque Taofifenua ayant vu jaune à la 74e) selon une vieille habitude déjà vécue beaucoup plus tôt à Lyon et Montpellier.

Pas de panique

Avec 24-14 au score et en infériorité numérique, le CO a vu resurgir le spectre des défaites à domicile face à Brive ou l’UBB. Au courage, les hommes de Broncan n’ont pas paniqué et ont trouvé l’énergie pour interdire tout retour des Basques.

Le CO avait pourtant pris le match par le bon bout en faisant étalage de sa puissance, notamment sur des pénalités vite jouées dans les 22 m basques. Deux essais sont venus récompenser cette volonté d’aller de l’avant. Gaëtan Barlot est passé en force, imité juste avant la pause par Maama Vaipulu, lancé comme un obus après une première charge de Wilfried Hounkpatin. Et comme Filipo Nakosi avait lui eu le bon goût d’enrhumer trois défenseurs pour scorer, la soirée s’annonçait rayonnante.

Sauf que l’Aviron est revenu avec d’autres intentions. Avec Thomas Combezou en 3e ligne aile en mêlée (Ardron en 8), le CO a souffert mais a fini par se libérer sur un essai de Pieterse à la suite d’une troisième pénaltouche consécutive dans les 22 m adverses.

De quoi prendre ses distances et éviter de concéder ne serait-ce qu’un point de bonus défensif aux Bayonnais qui n’en espéraient pas moins.

castres 31 – bayonne 21

MT : 24-7 ; huis clos ; ; arbitre : Maxime Chalon (Limousin)

Vainqueurs : 4E Barlot (10), Nakosi (29), Vaipulu (40), Pieterse (73) ; 4T (10, 29, 40, 74), 1P (27) Urdapilleta

Vaincus : 3E Duputs (35), Luamanu (52), Ravouvou (80) ; 3T Barthélémy (35), Costosseque (52, 80)

Évolution du score : 7-0, 10-0, 17-0, 17-7, 24-7/24-14, 31-14,31-21

CASTRES : Dumora (Bouzerand, 74) ; Guillemin, Combezou, David (Botitu, 17), Nakosi (o) Urdapilleta, (m) Kockott (Arata, 60) ; Ardron, Vaipulu, Babillot (cap.) (Delaporte, 51) ; Vanverberghe (Pieterse, 64), Jacquet (Vanverberghe, 74) ; Hounkpatin (Tierney, 60), Barlot (Ngauamo, 60), Tichit (De Benedittis, 60)

Exclu tempo. : Vaipulu (20, antijeu)

Exclu def. : Vaipulu (52, 2e jaune)

BAYONNE : Germain (Luc, 30) ; Baget, Costosseque, Hingano, Ravouvou (o) Barthélémy (Duhau, mt), (m) Ruru (Zabalza, 72) ; Taofifenua, Luamanu (Taofifenua, 63), Duputs (cap.) ; Ducat (Heguy, 55), Galarza ; Nixon (Perchaud, 55), Ulugia (Delonca, 49), Boniface (Afatia, 39)

Exclu tempo. : Duputs (40, antijeu), Taofifenua (74, fautes répétées)

La note : 11/20 – Les hommes du match : Gaëtan BARLOT, Loïc JACQUET (Castres)

Pierre-Henry Broncan (entraîneur de Castres) : “Ce succès est un excellent résultat qui confirme notre dernière victoire à domicile contre Agen alors qu’on n’avait pas encore été capables d’enchaîner deux victoires à domicile cette saison. On termine encore la rencontre à 14, après un second carton jaune à Vaipulu un peu sévère à mon goût, mais l’équipe a fait preuve de beaucoup de caractère et a été mentalement très forte pour sécuriser la victoire. On a même l’occasion d’aller chercher un bonus offensif en fin de match.”

Yannick BrU (manager de Bayonne) : “Comptablement, et au niveau de l’infirmerie avec encore trois blessés, c’est le scénario catastrophe. On était venu chercher un redémarrage de saison, notamment au niveau de l’état d’esprit, de l’engagement et de la solidarité. Au niveau du comportement, on s’est retrouvé, l’essentiel est là. Notre engagement aurait même mérité un point de bonus défensif. Mais notre première mi-temps, bien que courageuse, est trop faible techniquement, notamment dans le secteur de la touche et avec un jeu au pied déficient. Il va falloir garder le même courage, la même abnégation, mais en rajoutant de la précision technique. Le fait d’être barragiste ne change rien du tout. On a encore deux matches en moins que nos adversaires, on a notre destin en mains.”

Loïc Jacquet, (2e ligne castrais) : “Il y avait un scénario où on pouvait être ambitieux et penser à un bonus offensif important dans ce championnat du maintien et au lieu de ça, on se fait peur.”