Au complet, le Racing est sans doute lâĂ©quipe la plus effrayante du Top 14 avec le Stade Toulousain. Sauf que les Franciliens y sont rarement. Alors, ils jonglent, composent, rĂ©alisent quelques sĂ©ries en championnat quand les planĂštes sâalignent (4 succĂšs entre fin novembre et dĂ©but janvier, idem entre fin janvier et dĂ©but fĂ©vrier) mais finissent trop souvent par rechuter, aussi souvent Ă cause de paramĂštres extĂ©rieurs non maĂźtrisables que de leur propre fragilitĂ©. LâĂ©limination face Ă lâUBB (21-24), voilĂ quinze jours, en quart de Coupe dâEurope, en est la parfaite illustration. Ă lâarrivĂ©e, le Racing est encore passĂ© Ă cĂŽtĂ© du sacre continental et nâest pas dans un confort inouĂŻ en Top 14. En cas de revers Ă Ernest-Wallon, possible vu la composition alignĂ©e, et de succĂšs simultanĂ©s de Lyon, Bordeaux-BĂšgles, qui reçoivent cette journĂ©e (pour Toulon, il faudra attendre), il pourrait mĂȘme se retrouver sous pression et sans rĂ©elle marge avant de recevoir le Stade Français et Clermont.
Palu : “On part un peu en mission”
Officiellement, pourtant, les objectifs nâont pas changĂ© atteste Boris Palu, nĂ© Ă Toulouse avant de mettre vite le cap sur lâAfrique puis lâĂle-de-France : “Notre objectif reste de finir dans les deux premiers pour ĂȘtre directement en demie. Peut-ĂȘtre que les EuropĂ©ens (Stade, UBB, La Rochelle) vont laisser des plumes sur les demies. Sâils assument et font le plein, on essaiera de choper la troisiĂšme place et on sâen contentera. On a un bel enchaĂźnement de gros matchs, on fera le bilan aprĂšs.” MĂȘme pragmatisme chez Wenceslas Lauret, qui surjoue quelque peu la dĂ©tente absolue : “On court tous aprĂšs les points. On a un gros bloc de trois rencontres qui va dĂ©terminer la suite de notre saison. MalgrĂ© tout, on va Ă Toulouse en Ă©tant libĂ©rĂ©s et confiants, pour y faire un bon match”. Boris Palu semble davantage prĂ©occupĂ©, mĂȘme si le rendez-vous le fait saliver : “On part un peu en mission car on nâa plus que le championnat. Cela va ressembler Ă un vrai bon match de phases finales. Toulouse est dans une logique de prĂ©paration de sa demi-finale europĂ©enne. Câest le samedi soir, le match que tout le monde va regarder.”
Davantage bousculĂ© cette saison en mĂȘlĂ©e fermĂ©e que les prĂ©cĂ©dentes, parfois en souffrance derriĂšre le pack (Machenaud inconstant, Iribaren jamais vraiment remis de sa finale contre Exeter lors de laquelle il avait cachĂ© une blessure), le Racing reste toutefois suffisamment armĂ©, y compris ce soir, pour rĂ©aliser un coup Ă Toulouse. La prĂ©paration a Ă©tĂ© axĂ©e en ce sens, affirme le deuxiĂšme ligne, mĂȘme si la rĂ©ception du Stade Français reste la prioritĂ© : “Le report du derby a fait que nous nâavons pas jouĂ© le week-end dernier. On a eu donc plusieurs sĂ©ances avec beaucoup dâintensitĂ© cette semaine.” Des simulations qui ne remplacent toutefois jamais la rĂ©elle intensitĂ© de la compĂ©tition.
GIPHY App Key not set. Please check settings