La communication est bien rodée au sein du Castres Olympique. A chaque match important, et ils sont nombreux, le capitaine Mathieu Babillot est chargé de diffuser la bonne parole, ce qu’il fait avec justesse, bienveillance et mesure. Interview.
Comment abordez-vous ce match ?
Montpellier c’est encore un concurrent direct qui vient de faire une grosse prestation sur son terrain avec une victoire à 5 points face au Stade Français, ce n’est pas rien. Il fallait bien se préparer parce que Montpellier, c’est très costaud avec de très grands joueurs. On sait que lorsque ce type de joueur est au pied du mur, c’est toujours très compliqué de l’affronter.
Vous avez joué récemment face au MHR, est-ce que la proximité des deux rencontres modifie le contexte ?
Quand on est sportif de haut niveau, on ne s’arrête pas sur ce qui s’est passé auparavant. C’est du passé, il y a eu d’autres matchs et les dynamiques ne sont pas les mêmes. Ce que l’on maîtrise, c’est la semaine d’entraînement. Avec le contenu et tout ce qui précède le match.
Donc vous avez conçu cette partie très différemment en regard de celle que vous avez jouée à Montpellier le 17 janvier ?
Je ne peux pas en parler parce qu’il s’agit d’aspect technique ou stratégique du jeu. Ce que l’on sait, c’est qu’il nous faut toujours être très précis dans tout ce que l’on fait. Il fallait être également cohérent tout au long de la semaine parce qu’elle a été courte. On a joué dimanche, on a pris du repos lundi, on rejoue ce samedi, c’est très court. Il a fallu bonifier le temps d’entraînement au maximum.
En essayant de vous mettre à la place d’un Montpelliérain qui a perdu sur sa pelouse face à vous, dans quel état d’esprit vous seriez quelques semaines après ?
Certainement dans un esprit de revanche. Comme ils ont validé un match très important chez eux le week-end dernier, les Montpelliérains vont venir chez nous pour batailler, d’autant plus qu’on a pris des points chez eux.
Dans la préparation de cette partie, avez-vous tenu compte que Montpellier tient beaucoup le ballon ?
C’est une équipe costaude qui s’appuie sur une bonne conquête, ils sont performants en touche, ils ont une mêlée dominante.
On a vu que dans le money-time face au Stade Français, ils ont été très forts en mêlée, ce qui a permis de rester devant et de maintenir les adversaires sous pression. Derrière, il y a aussi des joueurs de qualité avec un très long jeu au pied. Tous les secteurs de jeu sont importants, comme chaque week-end.
Si en cours de match et même en cours de mi-temps vous deviez changer de stratégie, est-ce vous le capitaine qui remettriez les choses en place ?
Si c’est à la mi-temps, on le décide tous ensemble. Il y a un échange entre les coachs, les leaders de jeu, la charnière. On regarde ce qui va bien, ce qui va moins bien et où il faut modifier le plan de jeu s’il y a besoin. En cours de jeu, c’est la charnière, les leaders et le capitaine qui décident.
Avez-vous tiré des enseignements de la victoire face à Bayonne dimanche dernier ?
Les pénalités jouées à la main font partie de notre palette et de notre contenu de rugby. On n’a pas révolutionné tout en une semaine.
On a analysé quelques petits points de la deuxième mi-temps, mais on ne s’est pas arrêté sur ce qui allait bien face à Bayonne. On s’est vite remis au boulot pour considérer Montpellier.
Aujourd’hui l’opposition sera-t-elle supérieure à celle de l’Aviron ?
Je ne vais pas dire supérieure, je ne me permettrai pas de manquer de respect à l’équipe de Bayonne. Mais on sait que face à Montpellier ça va taper fort et qu’il y aura un très gros combat.
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