Montauban. Enfin du positif pour les Sapiacains

La moyenne britannique, elle n’a rien à voir avec un quelconque variant de la Covid 19, mais étalonne les classements en tenant compte du nombre de rencontres disputées à domicile ou à l’extérieur et du nombre de points de bonus acquis. Jusqu’à présent les joueurs entraînés par David Byrnes et Florent Wieczorek naviguaient légèrement en dessous du zéro. Cela n’est plus le cas. Ils viennent de passer à +3, alors que l’arrière montois Yoann Laousse-Azpiazu s’inquiétait de voir son équipe descendre à – 8, juste derrière Rouen (-7) et devant uniquement Valence-Romans (-9) et Soyaux-Angoulême (-13). Cela lui faisait dire, le regard noir, “on a vu une bonne équipe de Pro D2 Montauban, face à une formation qui risque de rejoindre la Fédérale”. Tout cela pour dire que si Montauban s’est imposé au stade Guy et André Boniface, c’est tout simplement parce que l’équipe est allée se chercher la victoire. On ne la lui a pas donnée, les Montois ont trop besoin de points. Les Sapiacains groupés derrière leur capitaine Stéphane Munoz ont réussi, sous la pluie et le vent, à faire ce qu’ils n’avaient pas réussi à Carcassonne dans des conditions similaires. En jouant solidaire, la mêlée fut performante, le collectif était en place et l’efficacité au rendez-vous. “On a commis beaucoup moins de fautes qu’à l’habitude à l’extérieur et nous avons pris les points lorsqu’il le fallait. Je crois que l’abnégation des joueurs nous a fait gagner ce soir, mais aussi l’analyse des précédentes défaites loin de nos bases. Les garçons ont su prendre le score rapidement en faisant douter Mont-de-Marsan et en restant toujours devant au tableau d’affichage” déclarait Florian Ninard, alors que son équipe venait de s’imposer pour la première fois dans les Landes depuis plus de 15 ans.

Dans l’aspiration des six ?

La joie était visible dans les rangs montalbanais tout autant que la détresse dans le camp adverse, c’est la dure loi du sport qui fait que celle la victoire est belle. Le Dacquois du centre de formation de l’USM Benjamin Puntous, après avoir dit sa joie d’avoir gagné dans sa préfecture, rajoutait “l’ambiance est belle dans les vestiaires et je n’ai qu’une envie d’y revenir”. La joie aussi des rares Montalbanais (couvre-feu et huis clos obligent) qui avaient fait le déplacement. Ils se comptaient sur les doigts d’une main, avec les élus municipaux Daniel Bory et Bernard Pécou, deux anciens de la maison USM “sapiacain un jour, sapiacain toujours”, Marc Terrancle de l’association USM et partenaire, le directeur Aurélien Morlec, Bernard Demaret. Tous les cinq se partageaient quelques victuailles dans la tribune, non loin de la tribune de presse comme auraient pu le faire en d’autres temps pas si lointains des supporters pour la passion du maillot. Gagner à l’extérieur procure une joie unique. Tout le monde a pu s’en apercevoir. Montauban a une semaine pour préparer la venue de Rouen, en espérant récupérer quelques joueurs de l’infirmerie comme Dimitri Vaotoa par exemple. L’objectif sera de gagner pour venir se placer dans l’aspiration du six de devant au classement, à l’abord du sprint final à l’arrivée d’une étape cycliste. “Il faut rester humble et appliqués” seront les mots de conclusion de Florian Ninard après avoir salué chaleureusement les vertus de son groupe, même si un certain nombre des vainqueurs de Mont-de-Marsan quitteront le club à l’intersaison. Ils resteront dans les annales comme les derniers vainqueurs là-bas.