Les Montalbanais ne peuvent pas se satisfaire des vingt dernières minutes, meilleures que les soixante premières catastrophiques. Le couperet se rapproche…
On entend souvent dire et à juste raison, cette saison, de la bouche des entraîneurs, joueurs et dirigeants de tous les clubs et de Montauban en particulier qu’en Pro D2 “tout le monde peut gagner ou perdre partout”. Nous en avons eu une nouvelle illustration grandeur nature, vendredi soir, au stade Michel-Bendichou. Alors que les joueurs de la Colombe marchaient sur l’eau par temps sec et semblaient se diriger vers une victoire retentissante qui n’était pas du goût de certains supporters derrière leur télévision, et bien, Montauban au prix d’un sursaut venu d’on ne sait où, a commencé par enlever le bonus offensif aux locaux, pour sur la lancée venir mourir à une action du bonus défensif. “Je crois que si la rencontre avait duré dix minutes de plus on serait allé chercher ce point de bonus et même peut-être que l’on aurait gagné la rencontre” disait le deuxième ligne Jean Sousa auteur de son premier essai de la saison. Jean Sousa à la tête aussi pleine que la puissance de ses muscles résumait ce match en parlant de “l’effet papillon” une métaphore du phénomène fondamental de sensibilités aux conditions initiales de la théorie du chaos. En mathématique, la théorie du chaos étudie le comportement des systèmes dynamiques très sensibles aux conditions initiales. Pour ces systèmes des différences infimes des conditions initiales entraînent des résultats totalement différents, tendant en général à faire que toute prédiction à long terme est impossible. Le comportement chaotique n’a rien d’ésotérique, il est à la base de nombreux systèmes naturels comme la météo ou le climat, que beaucoup pensent déréglés actuellement. Ce championnat, comme la météo ou le climat est bien sous le signe de “l’effet papillon”, donnant du poids à la glorieuse incertitude du sport. Reste à savoir quel est ce détail infime de variation des conditions initiales qui a entraîné le sursaut des Sapiacains afin de le remettre en place lors des trois derniers matchs qui s’annoncent très importants dans la lutte pour le maintien. Ce qui est vrai pour Montauban, l’est aussi pour les autres équipes de ce championnat. Perdre de dix points à Colomiers qui jouera les phases finales d’accession au Top 14, dans quelques semaines n’a rien d’humiliant, saut que cela ne donne pas le moindre point supplémentaire au classement et laisse les joueurs managés par Florian Ninard à 52 points. Pas certain que cela soit suffisant pour assurer le maintien. Il reste quinze points à prendre (avec deux matchs à domicile sur trois à jouer) quatre à cinq supplémentaires devraient selon les projections mathématiques suffirent. Le plus tôt ils seront pris sera le mieux pour respirer tranquille et se projeter plus facilement sur la saison suivante.
Attention danger vendredi
Tout le monde sait que la venue de Valence-Romans à Sapiac vendredi (19 heures) sera un nouveau tournant. Une sorte de match de phase finale sans couperet définitif. Les Drômois jouent cet après-midi sur leur pelouse en recevant Grenoble. Un match décalé de deux jours en raison de cas de Covid dans l’effectif grenoblois. Montauban aura donc 48 heures de plus de récupération que son prochain adversaire. “Cela pourrait être à notre désavantage, Valence-Romans pouvant utiliser cela pour se motiver en ce sentant victime n’ayant pas été à l’origine du report du match de ce dimanche” pense Jean Sousa. Gageons que les Tarn-et-Garonnais trouveront d’autres clés de motivation pour faire pencher le match en leur faveur face à une équipe qui joue pour son maintien en enchaînant les bons résultats. L’équipe reste sur trois victoires (face à Aurillac et Vannes, ainsi qu’en déplacement à Carcassonne). Si Valence-Romans gagne cet après-midi, l’équipe restera sur quatre victoires consécutives. Leur dernière défaite remonte au déplacement à Colomiers (21 à 16), avec un bonus défensif pour les valentino-romanais. Après la venue de Valence-Romans à Sapiac, il restera à se déplacer à Aix-en-Provence pour y affronter Provence Rugby qui finit très mal sa saison avant d’accueillir Grenoble pour finir à Sapiac. Tout le monde espère que ce match se jouera sans enjeu, uniquement pour le plaisir du jeu. Cela voudrait dire que le travail aura été fait avant. L’USM a les moyens de le faire et pourquoi pas dès ce vendredi.
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