Thomas Combezou, trois-quarts centre du Castres Olympique : “Montrer notre vrai visage”

Il a regagné les vestiaires du stade Jean-Bouin dimanche dernier avec sur le front les stigmates d’une partie rude, où le Castres Olympique n’a pas été en mesure de faire face aux Stadistes parisiens pendant 80 minutes. Thomas Combezou, qu’on peut qualifier de gouvernail de la défense olympienne, a exposé mercredi à l’issue de l’entraînement les enjeux du match face à Bayonne.

Ce déplacement et cette défaite au Stade Français ont-ils été difficiles à vivre ?

Difficile oui et non ! On était encore dans le match à un quart d’heure de la fin, mais au niveau de la prestation collective, on a complètement manqué ce rendez-vous. Donc, on est très déçu, c’est encore une leçon d’où il faut tirer des conclusions. Cela passe par un match accompli ce week-end face à l’Aviron.

Paris a toutefois une équipe difficile à contrer cette saison, est-ce que cela peut atténuer votre déception ?

Oui Paris à une grosse équipe, mais il ne faut surtout pas se mentir, nous sommes passés à côté. C’est nous qui avons fait un mauvais match. Les Parisiens ont réalisé le match qu’il fallait, ils ont pris le bonus offensif, même s’ils n’ont certainement pas fait leur meilleur match de la saison. À la fin du match ils ne se sont pas sentis les meilleurs, ils savaient très bien qu’ils avaient gagné parce que nous n’avions pas été performants.

N’est-ce pas parce qu’il est toujours difficile de faire un bon match face au CO ?

Sans doute parfois, mais là notre prestation est énervante, on s’était habitué à mieux. On travaille bien, on sait qu’on peut faire mieux. Il n’y a pas de raison que nos efforts ne soient pas récompensés le week-end. À Paris, on ne s’est pas payé. Tous on s’est censurés, c’est dommage.

Avez-vous été tributaire de la lourde défaite à Clermont le week-end précédent ?

Non, je ne pense pas. Clermont s’était digéré. Paris, c’est plus frustrant parce que réellement on voulait mieux faire, on avait beaucoup plus d’ambitions et ces ambitions ont été plombées par notre prestation.

Avec ce résultat, tout le monde est déçu, le club est déçu, l’ensemble des joueurs aussi. Notre chance, c’est de pouvoir se rattraper lors du match suivant, de pouvoir montrer un autre visage.

Et le match suivant, c’est demain face à Bayonne, avez-vous le choix de faire autre chose qu’un bon match ?

Non on n’a pas le choix ! Face à Bayonne, on veut vraiment montrer notre vrai visage. Celui qu’on a montré à Lyon, quand on ne lâche rien à 14, qu’on marque des essais, le match à Montpellier où on tient dans la bataille. Physiquement et au rugby, on est de mieux en mieux, on est en place et on sait ce que l’on veut. On veut faire la preuve de tout ce que l’on fait pendant la semaine. On est capable de faire des gros matchs, il n’y a pas de raison que cela ne continue pas. Le match à Paris c’était un accroc, parce que le groupe est capable de faire de très gros matchs.

Bayonne vient d’être perturbé par la Covid, vous l’aviez été en début de saison. Aviez-vous ressenti pendant longtemps les effets néfastes de la contamination ?

Oui, c’était dur parce que pendant un moment il fallait s’entraîner en petit nombre et sans contact. Quand on a repris, on a encaissé une belle rouste à La Rochelle, mais le match suivant on a fait une bonne prestation à Toulon.

La Covid c’est une excuse, mais on sait très bien que Bayonne arrive avec beaucoup d’intentions. C’est aussi une équipe qui a besoin de points.

Dans le Top 14, il n’y a pas de petite équipe, on sait très bien comment Bayonne va entrer sur le terrain. Depuis le début de saison, tout le monde bataille et sur tous les terrains. On le fait, donc il n’y a pas de raison qu’ils ne le fassent pas.