En réalisant une heure de récital samedi face à Montpellier le Castres Olympique s’éloigne très sérieusement du bas de tableau et aperçoit à l’horizon les dossards des qualifiables. Le CO a fait un grand pas en avant, mais attention le Racing va mettre tout en œuvre dès vendredi pour dérégler la machine castraise.
C’est bien connu pour que l’orchestre joue juste il doit accorder les violons. Samedi, le CO a mis du temps à trouver l’harmonie. Il y a eu des couacs en début de match, comme un dégagement contré permettant aux Montpelliérains de visiter l’en-but tarnais. La discipline n’a pas été immédiatement au rendez-vous, même si le CO est resté à 15 sur la pelouse.
Benjamin Urdapilleta qui sera sans contestation possible désigné comme chef d’orchestre de la soirée, a reconnu volontiers les manquements de début de rencontre : “On a commis beaucoup de fautes, on a pris des pénalités”. C’est lui aussi qui a donné le la à la 20ème minute en inscrivant le premier essai. Ce n’est pas par hasard si Urdapilleta a pu dépasser ce samedi le record de points marqués dans un match de Top 14 : 33 dont 23 au pied.
En effet, pour la première fois de la saison, avec une telle réussite, le collectif castrais a tenu les rênes d’un match dans tous les secteurs du jeu. Face à des avants castrais soudés dans l’avancée, le pack montpelliérain n’a guère eu droit à la parole. L’alignement castrais n’a pas faibli.
Charnière en or
La défense a été impitoyable. Si bien que les Montpelliérains, pourtant bien armés, n’ont pas été en mesure de s’exprimer. Évoquons aussi un coaching millimétré de la part du staff castrais, avec 12 rotations parmi les 23 joueurs entrés sur la pelouse.
La symphonie tarnaise a donc été de haute tenue à tous les étages avec en prime une charnière en or. On a vu Urdapilleta établir un record, il faut également estimer le rôle de Rory Kockott avec un brassard de capitaine lui permettant d’échanger avec l’arbitre. L’essai opportuniste du demi de mêlée castrais à la reprise a été déterminant, il a réduit à néant les velléités que les Héraultais ont eu l’occasion d’emmagasiner à la pause.
Le Castres Olympique a donc coordonné toutes ses forces pour vaincre le MHR, mais il n’a pas le temps de s’attarder sur ses mérites. La semaine de préparation est courte, Il sera attendu avec beaucoup de méfiance de la part du Racing dès vendredi soir dans la salle de Paris La Défense Arena. L’ensemble castrais s’est mis au diapason face à Montpellier, mais la partition sera bien différente à Paris où Laurent Travers a lui aussi des arguments à faire valoir.
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