En 2019, le rugby rendait son verdict pour savoir quelle était la meilleure nation au monde. L’Afrique-du-Sud l’emporta sur l’Angleterre 32 à 12. Si le XV de France stoppa son parcours en quart de finale, ils seront bien deux représentants tricolores sur la pelouse en finale, en tant qu’arbitres. Parmi ces deux privilégiés, le Toulousain Romain Poite. Pour notre rubrique vidéo “Le jour où”, ce passionné nous a raconté comment il a vécu cette journée de l’intérieur.
Le 2 novembre 2019, la planète ovale a les yeux rivés sur le Stadium International de Yokohama. C’est ici que va être décernée pour la neuvième fois une nation championne du monde de rugby. L’affiche oppose l’Angleterre à l’Afrique-du-Sud. À l’arbitrage, on retrouve le Toulousain Romain Poite, symbole de l’excellence du sifflet français, arbitre de touche aux côtés de Jérôme Garcès. Il raconte ce jour si particulier, sa manière de gérer la pression en se déconnectant totalement de l’événement et ce, à quelques heures du coup d’envoi.
“Un match pas comme les autres”
Il est environ 20h à Paris, lorsqu’un coup de sifflet permet à toute la nation arc-en-ciel d’exulter. Toute la planète n’a d’yeux que pour eux, les Sud-africains, impressionnants par la puissance parfois démesurée de ses avants, alliée à la vitesse des crochets bien connus du côté d’Ernest-Wallon, de l’ailier Cheslin Kolbe. Siya Kolisi devient le premier capitaine noir à soulever le trophée Webb Ellis devant des Anglais aussi bien marqués psychologiquement que physiquement. Si nous avons tant de plaisir à se remémorer ces images, c’est également car quatre hommes ont également rempli leur mission ce 2 novembre-là : les arbitres.
Parmi eux, le français Romain Poite. Dans cette vidéo, il nous raconte cette journée qui a marqué sa vie. La prise de température avec la pelouse à l’échauffement dans un stade vide, un genre de calme avant la tempête. Les derniers petits réglages, bien identifier l’emplacement des écrans géants et les angles de caméras des diffuseurs pour s’appuyer de manière optimale sur l’arbitrage vidéo. Il raconte surtout le plaisir qu’il a d’être ici, il le ressent comme un privilège. Et puis, le coup d’envoi, qui de manière surprenante lui inspire un sentiment de libération.
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