Le président de l’US Carcassonne, Frédéric Calamel, fait le bilan de la première partie de saison et évoque l’avenir sportif et économique du club jaune et noir.
Quel jugement portez-vous sur le parcours de votre formation ?
Je pense que nous aurions pu basculer vers le haut du tableau si nous avions démarré notre saison par deux victoires à domicile aux dépens d’Oyonnax (27-30) et de Perpignan (23-26) qui étaient à notre portée. Ces deux défaites sont peut-être la conséquence de l’absence de matches de préparation et d’une fin de saison précédente arrêtée prématurément. Quasiment six mois sans jouer, c’est dur ! J’ai des regrets par rapport à ça. Ça nous permet aussi de réfléchir sur le futur sportif et sur notre recrutement avec les manques que nous avons connu pour espérer caresser le milieu ou haut de tableau.
Le président de Béziers évoquait un axe de travail avec une seule relégation en Fédérale 1. Est-ce une possibilité ?
Actuellement, à travers la ligue et les futures élections, il y a beaucoup de discussions et d’avis divergents. Et c’est très compliqué à ce niveau-là. Mais actuellement, et officiellement, il est prévu deux descentes et deux accessions de la Pro D2 à la Nationale. Quant au Top 14, une relégation directe et un barrage. Pour l’instant, les règlements restent les mêmes, même s’il y a des courants et des demandes de certains présidents pour la possibilité d’avoir une Pro D2 à 18. Après, cette année, ce sera très dur pour les relégués qui subiront la double peine : beaucoup de clubs se sont portés caution ou ont fait des Prêts Garantis d’Etat, dans le cadre d’une descente ça va être catastrophique d’un point de vue sportif et financier.
“La possibilité que nous soyons encore là la saison prochaine n’est pas écartée”
Où en est le club au niveau de votre succession à la présidence ?
Nous sommes en pleine réflexion. Ce que je souhaite, c’est préparer ma succession, mais à l’instant T, la solution n’est pas trouvée, et nous sommes avec Benoît Mestre encore à la tête du club, y compris dans le fonctionnement et le recrutement avec le staff sportif. La possibilité que nous soyons encore là la saison prochaine n’est pas écartée non plus.
“Il nous faut un centre d’entraînement sur Domec”
L’objectif maintien ne passe-t-il pas par zéro revers à Domec ?
Oui, bien qu’avec ce problème de huis clos, il n’y a plus trop de différence entre matches à domicile ou à l’extérieur. Ce qui est certain c’est que le maintien passera par un maximum de victoires, sachant qu’un succès sur Biarritz à Domec nous permettrait d’envisager la suite avec un peu plus de sérénité encore.
Comment voyez-vous l’avenir de l’USC dans le monde professionnel ?
Comme dans la plupart des clubs, même si le nôtre sera peut-être moins pénalisé que d’autres, nous sommes dans le flou concernant l’avenir économique. Concernant l’avenir sportif et l’ambition du club, il nous faut un centre d’entraînement sur Domec. Ça, c’est vital ! Parce que si l’on parle souvent de budget, les structures d’entraînement et leurs qualités sont très importantes, voire autant que les finances. L’avenir du club passera par un pôle d’entraînement digne d’un club professionnel. Quant au sportif, nous tâchons de faire un recrutement en adéquation certaine avec notre budget mais avec nos ambitions qui nous permettront de jouer le milieu ou le haut de tableau. Si c’est pour jouer la descente chaque année, c’est trop épuisant. Et ce sera sans moi.
Des rumeurs de terrain synthétique et de nouvelle tribune à Domec sont évoquées. Confirmez-vous ?
Oui. Avec Benoît Mestre, nous avons d’ailleurs rendez-vous avec le Maire ce soir (hier soir, ndlr) à 17 h 15 dans son bureau au sujet global du club. Je pourrais en dire plus après.
Quel devrait être le budget de l’USC la saison prochaine ?
Lors de la saison 2019-2020 il était de 5M€, cette saison il devrait osciller entre 4,5 et 4,7M€, l’an prochain il devrait identique. On ne peut pas faire moins !
Les cadres de retour
Plusieurs cadres étaient au repos la semaine passée pour le déplacement à Perpignan et devraient postuler pour la réception de Biarritz dimanche (17 h 15) : le pilier gauche capitaine Andrei Ursache, le talonneur Thomas Sauveterre, le pilier droit Aurélien Azar, les deuxièmes lignes Romain Manchia et Claude Dry, le troisième ligne Bakary Meïté ainsi que les trois-quarts Martin Dulon et Harry Glover.
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