Irrésistible comme à ses heures de gloire juste avant la trêve, le rideau défensif maritime doit confirmer pour compenser l’évident manque de certitudes dans le jeu, en prévision d’une éventuelle phase finale.
« Ça va être une grande pierre, c’est sûr… » Ronan O’Gara ne pensait pas si bien dire le 22 mars dernier, soir de triste nul concédé à Castres (12-12) mais… sans encaisser d’essai, une rareté dans l’éprouvante saison maritime. Certes, sa bande a continué à payer comptant ses errances défensives individuelles face à Clermont, la province du Munster puis – dans une moindre mesure puisqu’elle a enfin regagné un match de rugby – Bayonne. Mais voilà donc que le rideau jadis baptisé « Mur de l’Atlantique », s’il a été pris à défaut une fois par Bordeaux-Bègles, a donc fini par retrouver toute sa force de frappe, ou presque, le 26 avril, juste avant la trêve. Un combat de « chiens de la casse » comme les Rochelais ne nous avaient plus habitués, suivant à la lettre l’appel du capitaine Alldritt, deux jours plus tôt, à « lâcher tout ce qu’on a à lâcher et […] avoir l’image d’une équipe qui donne tout pour le maillot sur le terrain. » Ce que ce Stade rochelais-là, transcendé par le défi de ne pas prendre tarif à Chaban, s’est donc appliqué à faire. Survolté. Bave aux lèvres. Ajoutant à sa fade défense du moment plusieurs pincées de solidarité. Et, surtout, la dose d’agressivité qui l’avait doublement propulsé sur le toit de l’Europe, en 2022 puis 2023. Un socle peu à peu porté disparu et qui revient à point nommé, en cette dernière ligne droite de la phase régulière du championnat où la 13e attaque s’est offert le droit de rêver de nouveau à disputer un barrage pour le Brennus, après avoir lorgné par la force des choses celui pour ne pas descendre d’une division. Et si ce socle – tantôt solide fil rouge d’une saison, tantôt bouée de sauvetage de circonstance pour les équipes dont le jeu n’est pas en place – refaisait du club à la caravelle un prétendant au titre ?
« ASB », te revoilà
Au-delà du compte à solder avec l’ami RCV, à l’origine d’une sacrée pagaille en s’imposant à l’aller à Deflandre (14-23), le désormais 7e du Top 14 doit avant tout confirmer son étourdissant regain défensif. Étourdissant car longtemps, cette saison, le rideau rochelais a égaré le manuel « ASB » (« Attaque sans ballon ») importé par O’Gara, et adopté à l’unisson ces dernières saisons. Mi-février, entre deux opérations portes ouvertes (défaites 45-26 à Toulon, 53-17 à Lyon), l’entraîneur de la défense Romain Carmignani confiait se gratter la tête, procédant à des évolutions pour contrer « les manques de constance, de concentration, de communication », des « problèmes » courant « depuis le début de saison ». Au dénominateur commun, implacable : « On ne travaille, souvent, pas assez ». Finalement plaqué par le stage au Cap-Ferret, faute de quart européen, où les Rochelais ont remis le bleu de chauffe. Et se sont, en quelque sorte, (re) connectés. Condition sine qua non pour stopper l’orgie d’essais encaissés sur contre-attaque, jusqu’alors faille béante de la défense maritime, véritable autoroute sans péage pour l’adversaire. Face à l’UBB, diablement létale en contre-rucks sur les extérieurs, le Stade rochelais avait installé des barrières, partout. Et gratté comme en 40. Validant le ressenti de Kerr-Barlow – « il y a plus d’intensité à l’entraînement, dans les zones de contact » – un peu plus tôt dans la semaine. Le rebond rochelais passera par une nouvelle guerre de tranchées, à La Rabine.
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Source : Rugbyrama
