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« On veut se comparer aux grands et on le fera demain », assume Poirot

Le pilier international de l’UBB Jefferson Poirot s’est exprimé à 24 heures du quart de finale européen contre le Munster (samedi, 16 heures). Il s’est montré confiant, mais conscient des points faibles de l’UBB et notamment de la gestion de ses temps faibles.

Qu’est-ce qu’il faut faire de mieux que la semaine dernière pour passer l’obstacle face au Munster ?

Un peu de tout, on va dire. On sait que le Munster représente une marche supplémentaire par rapport à l’Ulster. On a bien étudié la qualité de cet adversaire et c’est vrai qu’on pense qu’il va falloir se situer un cran dessus sur la qualité de nos rucks, déjà, quand on voit ce qui s’est passé dans le match La Rochelle-Munster, puis sur notre capacité à tenir le ballon, et puis sur une certaine constance à conserver tout au long du match. Le Munster, c’est une équipe contre qui, à mon avis, il ne faudra pas connaître certains trous d’air qu’on a vécus par le passé, parce qu’avec l’adversaire qu’on va retrouver demain, ça pourrait être fatal.

Ce sera le moment de faire la performance la plus complète possible, à l’opposé de certaines performances en dents de scie, puisque ce sera un match à élimination directe, non ?

Exactement, c’est ça. Je veux dire par là, que depuis plusieurs semaines, voire depuis le début de saison, on est inconstant dans nos matchs. Et c’est vrai que le problème avec nous, c’est que sur nos temps faibles, on a cette capacité à encaisser beaucoup de points.

Qu’est-ce qui fait leur force au fond ?

Je pense que c’est surtout l’état d’esprit. C’est une équipe où il y a quinze joueurs qui travaillent pendant 80 minutes sans jamais s’arrêter. Une équipe comme ça, c’est toujours difficile à battre. Nous, c’est ce qu’on essaye de mettre en place depuis l’arrivée de ce staff qui s’est beaucoup inspiré des Sud-Africains par rapport à ça. Donc on essaie justement de tendre vers ce type de jeu et le Munster est le bon exemple. Nous allons affronter ce qui se fait de mieux à ce sujet. Donc à nous d’être à la hauteur. Honnêtement, je pense que le Munster une très grande équipe d’Europe. C’est une équipe qui est surtout sûre de ce qu’elle fait. Une équipe qui est confiante en ses points forts. C’est une équipe qui est assez pragmatique, qui joue un très bon rugby très précis, qui est capable de tenir longtemps le ballon. C’est l’équipe qui a le temps de jeu moyen le plus élevé de la compétition. C’est une équipe qui aujourd’hui revient sur des bases d’un Champion d’Europe. Donc on sait ce qui va nous être opposé demain.

L’UBB prépare son quart de finale face au Munster (samedi 16h) sans Romain Buros, qui ne s’est pas entraîné vendredi matin. Il pourrait déclarer forfait et Jon Echegaray intégrerait alors le XV de départ.

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 11, 2025

Est-ce une équipe qui vous ressemble ?

Comme ils l’ont dit dans la presse, nous l’UBB, avons zéro étoile sur le maillot. C’est venu de chez eux et ils ont raison. Maintenant, nous, on veut se comparer aux grands et on le fera demain.

­Avez-vous été servis ce rappel venu de l’adversaire ?

Je ne sais pas si ça nous a servis. En tout cas, on est concentrés sur ce qu’on sait faire. Je pense que tout le monde a débuté un jour… Donc, c’est bien d’avoir ce type d’opposition pour pouvoir se jauger. A priori, ils sont les meilleurs sur beaucoup de choses. Donc, on essaiera d’être à leur niveau.

À quel point, le quart de finale de la saison dernière perdu face aux Harlequins 41-42 vous a-t-il marqué ?

Je pense qu’en 2024, malheureusement, le huitième de finale face aux Saracens nous avait desservis. Peut-être était-il trop facile ? Puis on a retrouvé les Harlequins et on avait fait beaucoup de raccourcis, je pense, pendant la semaine qui s’était écoulée entre les deux matchs. Et on a vu qu’à ce niveau, la légèreté et le manque d’humilité ramènent vite à la réalité. Donc voilà, ça nous a servis à ça. Mais on aborde le match aussi différemment parce que cette année, quand on a préparé le match de l’Ulster, nous étions en mise au vert pour justement regarder aussi Munster-La Rochelle et on a vu que c’était du très costaud qui arrivait.

La première demi-finale de Champions Cup commence à remonter, c’était en 2021, c’est bien la preuve que ce n’est pas facile d’arriver à ce stade ?

Exactement, ce n’est pas si facile. Cette étape du quart est toujours assez difficile à négocier dans ces compétitions, parce que souvent, on se retrouve avec les meilleures équipes d’Europe, on commence à rentrer dans le vrai, avec des équipes qui sont proches, qui se ressemblent. Mais il est vrai qu’on n’y a pas remis les pieds en demi depuis un moment maintenant, et il faudra encore cravacher dur pour le faire.

Êtes-vous mieux armés qu’à l’époque ?

On est mieux armés, mais on était mieux armés l’an dernier aussi, on s’est quand même pris les pieds dans le tapis, donc c’est vrai qu’il faut procéder étape après étape, et puis il faut vraiment… et montrer qu’on progresse année après année.

Le manager de l’UBB Yannick Bru se prépare à vivre un difficile quart de finale européen face au Munster. Il nous a confié quelques réflexions après la victoire aux deux visages face à l’Ulster.

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 10, 2025

Est-ce important dans la construction du club de régulièrement s’inviter à ce stade-là ?

Oui, je pense que c’est important. Ce sont des étapes qui sont capitales dans la construction. On l’a vu aussi en Top 14. On a fait beaucoup d’années en demi-finale. On a buté sur cette marche jusqu’à attraper une finale. Donc c’est vrai que c’est important d’y être régulièrement. Faire partie du dernier carré, c’est quand même une belle étape pour le club. Et le faire régulièrement, c’est encore plus beau. Et c’est par là que ça passe pour aller chercher des victoires finales.

La première mi-temps contre l’Ulster, dimanche, ce fut une réussite non ?

Oui, ça a été une réussite, mais en même temps, cette première mi-temps a montré aussi par moments de notre inconstance. Le problème, c’est que pendant 30 minutes et on est au top, et qu’en cinq minutes, sur un temps faible, on prend 14 points. C’est toujours le problème de notre saison. On a beaucoup parlé de cette deuxième mi-temps, où l’Ulster est revenu au score, mais le premier problème est venu, de notre gestion de la fin de la première. À partir du moment où on commence à avoir une petite erreur qui enraye la machine et qui fait qu’on n’arrive plus à avoir la main sur le ballon. Quand on a la main sur le ballon, on fait une erreur. Et finalement, nous, quand on fait des erreurs, on prend 14, 21 points. Ça va très vite.

Est-ce qu’il y a une sorte aussi de pression sur le fait que vous avez fait une très bonne phase de poule, vous vous êtes donné le droit de recevoir jusqu’au bout, ce qui n’est pas le cas des autres équipes ? Est-ce que vous sentez aussi cette pression du rendez-vous par rapport aux conditions que vous vous êtes données ?

Honnêtement, pas plus que ça. Non, je pense que la pression peut venir de l’idée de faire mieux que l’année dernière. On ne s’attendait pas à perdre ce match contre les Harlequins, et surtout pas de le perdre de cette manière-. Parce qu’en réalité, tout le monde l’a vu, ces phases de poules n’étaient pas vraiment révélatrices du niveau de la compétition. Là, ça commence à être… révélateur et c’est là qu’il faut être bon. En poule, par exemple si on se déplace en Afrique du Sud ou pas, ça change beaucoup les choses donc ce n’est pas vraiment un révélateur du niveau de la compétition.

L’habitude de faire les phases finales joue-t-elle un grand rôle ?

Je pense que justement c’est là où on doit grandir. On a peut-être été emportés aussi par le côté magique de cette compétition, mais là on joue des équipes de très haut niveau. Et qui dit équipe de très haut niveau dit gestion des temps forts. Donc accélérer dans les temps forts et surtout gestion des temps faibles. Et là où on a péché ces derniers temps et où on pêche encore, c’est surtout sur la gestion des temps faibles. Peut-être savoir resserrer un peu le jeu par moments quand on sent que ça commence à nous échapper. Peut-être faut-il se rassurer sur des choses un peu plus simples plutôt que continuer à forcer le jeu. C’est là-dessus qu’on veut progresser.

Sur ces changements de stratégie, quand le fait de jouer vous met en danger, qui décide ? Est-ce qu’il y a des joueurs qui peuvent ou qui doivent dire : « On occupe, on tape au pied on va chez eux et on attend » ?

C’est ce sur quoi on a travaillé cette semaine justement avec le groupe de leaders de groupe et de leaders de jeu. À un moment donné, on doit avoir cette prise de conscience, le fait de dire : « Là on temporise, là on va passer par plus d’occupation, on va aller jouer chez eux, on va essayer d’arrêter de forcer le destin ». Cette prise de conscience va se retrouver un peu plus sur le dos de la charnière et des leaders de jeu.

Derrière, vous intégrez un jeune joueur, Jon Etchegaray, qui va jouer son premier match de cette importance. Comment l’avez-vous senti lors de ses premières apparitions ?

En fait, c’est l’avantage des jeunes joueurs et des joueurs de ces générations, on va dire un peu comme Louis Bielle-Biarrey qui, quand il est arrivé avec nous en Coupe d’Europe aussi, avait marqué un triplé, il me semble pour sa première apparition. Donc c’est vrai que ce sont des joueurs qui ne se posent pas tellement de questions, et tant mieux d’ailleurs, parce qu’au final, ils prennent l’événement comme il vient, et ils font ce qu’ils savent faire de mieux. Donc aujourd’hui, c’est ce qu’on a besoin de ses qualités, de ce qu’il a montré depuis un mois et demi maintenant, et ce qu’il montrait aussi auparavant à l’entraînement. Donc, je ne l’ai pas senti plus stressé que ça. On dirait qu’il va jouer contre Colomiers en Espoirs, donc tout va bien.

[…]

Source Rugbyrama

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