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Tarbes privilégie les circuits courts

C’est une vraie tendance qui émerge cette saison au pied des Pyrénées que cette prise de pouvoir des Bigourdans. Contraint par un budget limité (1,5 M€), le président Lionel Terré ne cesse de clamer qu’à Tarbes, on veut promouvoir les produits locaux. Des paroles aux actes, il est parfois difficile de s’y retrouver. Mais la promesse est tenue. Contre Dax, hier, il y avait onze Bigourdans (21 ans de moyenne d’âge) sur la feuille de match, tous passés par les catégories jeunes du club, avec à la clé deux essais des “anciens” Thomas Lhusero (24 ans) et Morgan Rubio (30 ans). Et c’est à peu près la même rengaine chaque semaine dans les compositions.

Un staff qui a la fibre locale

Avoir nommé un duo d’entraîneurs du cru et en charge des espoirs l’an passé — le formateur Stéphane Ducos pour les avants ; le meilleur buteur de l’Histoire du club Fabien Fortassin pour les trois-quarts — avait donné le ton durant l’intersaison. “L’aspect financier entre en compte dans cette politique jeunes mais pas seulement, explique le premier nommé. Il faut aussi se poser la question de la pertinence d’aller chercher des joueurs ailleurs qui coûtent de l’argent alors qu’on en a ici. Si on les aligne, ce n’est pas par dépit mais bien parce qu’ils ont des qualités. Et je ne pense pas qu’ils soient décevants.”

La jeunesse a les défauts de ses qualités. Tout n’est pas parfait, loin de là, mais avec ses armes, Tarbes rend des copies plus que correctes avec un groupe qui s’envoie pour défendre le dernier bastion historique du département présent chez les pros. “Quand je mets le maillot, cela a une vraie signification, confesse Florian Lamothe, 20 ans, originaire de Maubourguet, qui profite de la longue indisponibilité du talonneur titulaire Ulrich Pretorius pour engranger du temps de jeu. Le rugby, c’est l’identité des Hautes-Pyrénées même si cela se perd petit à petit. Ce serait vraiment bien qu’on puisse faire passer un message aux gens, qu’on montre qu’on donne tout pour valoriser le rugby d’ici.”

Cela passe par un maintien en Nationale qu’il faudra aller se chercher. Et s’inscrire dans la durée sur les années à venir pour pourquoi pas jouer le haut de tableau avec un groupe qui prend de la bouteille et qui pourrait être retouché par de la plus-value externe. “Nos jeunes commencent à prendre conscience qu’ils sont invités à ce niveau même s’ils peuvent prendre des marrons dans la gueule, concède Fabien Fortassin. Je leur répète souvent de faire attention : des Bigourdans qui réussissent à faire une carrière, il y en a toujours eu, mais on a une grosse étiquette de branleurs dans le dos. Je fais partie de ceux qui ont contribué à cette image donc je sais de quoi je parle (rires) ! Le talent ne fait pas tout, il faut être travailleur, sérieux.”

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