samedi, mars 15, 2025
No menu items!

Affaire Jegou-Auradou : les deux Français pourraient être détenus à Mendoza, l’une des pires prisons du monde

Share

l’essentiel
Si la plainte qui les vise donne lieu à un procès, les deux internationaux français pourraient avoir à passer deux à trois ans de détention préventive à Mendoza, province dont les prisons sont connues pour être les pires du monde.

Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été interpellés par la police de Buenos Aires ce lundi 8 juillet, après une plainte déposée contre eux pour “violences et agression sexuelle”. La victime présumée est une jeune femme rencontrée par les deux joueurs de l’Équipe de France à Mendoza après leur victoire contre les Pumas 28 à 13. Oscar Jegou qui a pu échanger avec sa famille par SMS nie toute agression sexuelle, évoque une relation consentie et l’hypothèse d’un piège, comme il s’en produit en Argentine aux dépens de personnalités fortunées.

A lire aussi :
REPLAY. Affaire Jegou-Auradou : le parquet évoque des “lésions compatibles” avec le récit de la victime présumée

Depuis leur arrestation, les deux joueurs français sont assistés par un cabinet d’avocats recruté par la FFR. À l’issue des investigations, et si leur version des faits n’est pas retenue par les autorités argentines, Oscar Jegou et Hugo Auradou devront être jugés dans la ville où s’est déroulée l’agression présumée. Une perspective qui affole leurs familles et leurs proches.

Des prisonniers se cousent les lèvres

Car comme le soulignent Amnesty International et d’autres organisations de défense des droits de l’Homme en Amérique latine, les prisons de la province de Mendoza sont classées parmi les pires du monde. Surpopulation carcérale (1 600 détenus pour 600 places), cellules de 2,60 m sur 1,80 m dans lesquelles s’entassent jusqu’à quatre ou cinq détenus qui dorment souvent à même le sol… À ces conditions d’enfermement déplorables s’ajoutent mauvais traitement, sanctions arbitraires et actes de torture conduisant parfois au décès des prisonniers. Dans un rapport datant de 2005, Amnesty International relevait qu’au cours du seul mois de février de la même année, 22 détenus avaient trouvé la mort dans des circonstances suspectes. Dénonçant les carences du système pénitentiaire à Mendoza, l’organisation rappelait aussi qu’en signe de désespoir, des prisonniers s’étaient cousus les lèvres pour obtenir de meilleures conditions de détention.

Jusqu’à 20 ans de prison pour une agression sexuelle aggravée

Au rythme de la justice argentine, Oscar Jegou et Hugo Auradou pourraient être retenus entre deux et trois ans en détention provisoire avant de comparaître devant un tribunal. Dans ce pays d’Amérique latine, les abus sexuels sont sanctionnés par des peines variant entre six mois et quatre de prison. Mais en cas de circonstances aggravantes comme a pu les évoquer la procureure en chef des délits contre l’intégrité physique dans l’affaire Jegou/Auradou, la peine peut s’établir dans une fourchette de 8 à 20 ans de privation de liberté.

Lire la suite…

Read more

Local News