La veuve de l’ancien rugbyman s’est rendue au match de Béziers le vendredi 12 avril pour découvrir le club qu’il avait voulu prendre en main. L’occasion de revenir sur ce rachat avorté, selon elle, à cause de son associé et de son entourage qui auraient cherché à l’arnaquer.
Pour la première fois depuis la mort brutale de Christophe Dominici il y a plus de trois ans, sa veuve Loretta Denaro assistait à un match du club de rugby qu’il rêvait de racheter : l’AS Béziers Hérault. Il s’agissait d’un grand projet pour l’ancien joueur du Stade Français et des Bleus, mais qui n’a pas pu voir le jour. La faute à des investisseurs qui, d’après la Franco-italienne, ont floué son défunt mari.
Devant la rencontre Béziers – Valences Romans (56-24), Loretta Denaro s’est souvenue avec émotion de la période où Christophe Dominici se donnait corps et âme dans l’aventure biterroise. Celle-ci s’achevait prématurément en octobre 2020, les investisseurs s’étant rétractés : “Il était heureux à l’idée de reprendre le club. Il avait envie de faire tout bien. Il appelait des joueurs à l’autre bout du monde” explique-t-elle à Midi Libre.
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Si le rachat de l’ASBH n’a jamais été mené à son terme, c’est avant tout pour des raisons insidieuses. Dans son livre paru en février (Sans lui), la veuve de l’ancien ailier reproche à Thierry Braillard, Samir et Nadia Ben Romdhane et à Philippe Baillard d’avoir voulu le tromper Elle a réclamé au premier 3 millions d’euros au premier, ex-ministre des sports censé défendre Christophe Dominici dans son projet.
“Il a compris, fin octobre 2020, que c’était des escrocs. Surtout, il s’est rendu compte, alors, qu’il avait été médiatiquement exposé. Dans son monde du rugby, on l’a fait passer pour un imbécile. Cela lui a fait très mal…”
Quelques années après le drame, Loretta Denaro-Dominici a donc pu poursuivre sa quête de deuil au stade Raoul-Barrière de Béziers. Accompagnée de sa fille Kiara, celle-ci s’est vue offrir un maillot par le directeur sportif de l’ASHB, Benjamin Bagate.