Trois ans après le décès du joueur du XV de France, sa mère Nicole et son père Jeannot restent submergés par la tristesse. Ils ne croient pas que leur fils se soit suicidé.
Ce vendredi 24 novembre marque l’anniversaire, jour pour jour, du tragique décès de Christophe Dominici, joueur de rugby du XV de France (1998-2007). Ce 24 novembre 2020, l’ailier (48 ans) notamment passé par Toulon et le Stade Français, a chuté d’un parapet en bordure du parc de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), peu après avoir déposé ses filles Kiara et Mya à l’école.
A lire aussi :
VIDEO. “Christophe Dominici, il brûlait la vie”, le documentaire qui retrace la vie tumultueuse du joueur est diffusé ce soir
Depuis de longues années, l’ex-Bleu souffrait de dépression chronique. “Il était dépressif” témoigne son père, Jeannot, auprès de nos confrères de Nice-Matin. Il avait un traitement à vie mais il n’avait pas pris ses cachets depuis plusieurs jours” se souvient-il.
A lire aussi :
Mort de Christophe Dominici : sa veuve Loretta Denaro assigne en justice un avocat et ancien secrétaire d’Etat
Ni Jeannot, ni Nicole (maman de Christophe Dominici) ne veulent croire que leur fils a choisi d’en finir avec la vie. “Il ne dormait pas, il était tourmenté. Il est monté sur ce mur, comme il le faisait souvent car il a toujours adoré prendre de la hauteur, et il est tombé bêtement” dit Jeannot avant d’ajouter : “S’il voulait se tuer, il ne l’aurait pas fait là. Il serait allé sur la route.” “Vu l’amour qu’il portait à ses filles et à nous-mêmes, il a dû tomber,” renchérit Nicole.
A lire aussi :
Rugby : le centre d’entraînement du Stade Français rebaptisé Christophe-Dominici
Accident ou suicide, l’enquête n’a jamais livré de verdict. Tout juste le rapport d’autopsie précise-t-il que Christophe Dominici a très probablement tenté de se rattraper au mur, comme en témoignent les traces noires retrouvées sous ses ongles.
A lire aussi :
Mort de Christophe Dominici : pas de traces d’alcool ou de produits stupéfiants dans les analyses
Pour les parents, quoi qu’il en soit, la peine reste insondable. Une tristesse que la Coupe du monde de rugby 2023 en France a renforcé. “Je me suis vu là, avec lui, surtout pour la Marseillaise” décrit Jeannot. “D’où il est, il ne doit pas être content, mon fils, de me voir pleurer tous les jours” confesse Nicole. “Ça ne le fera pas revenir, mais je ne peux pas m’en empêcher.”
